22 janvier 2006

Vincent

Tim Burton, 1982 (USA) - 5’55 - stop motion (animation en volume)


Vincent est le tout premier film de Tim Burton, qu’il a fait alors qu’il était encore animateur chez Disney. Il est réalisé en stop motion (de l’animation en volume filmée image par image) car, pour Burton, c’était le seul moyen de transmettre au spectateur la « gravité » de son histoire …




Il y raconte l’histoire de Vincent (hommage à Vincent Price, star des films d’épouvante avec lesquels Burton a grandi, et qui apparaît dans le film en tant que narrateur), un petit garçon qui, dans son monde imaginaire, est une sorte de savant maudit entouré de créatures terrifiantes …


On y découvre l’univers sombre et décalé que Burton développera par la suite, ainsi que ses personnages récurrents : la bête monstrueuse (que l’on peut apercevoir dans de nombreux film),

le chien (qui deviendra Zéro dans L’étrange Noël de Monsieur Jack et que l’on retrouve également à travers le chien Sparky dans son deuxième court Frankenweenie)


et le personnage même de Vincent qui n’est qu’une des formes que prendront par la suite beaucoup de ses héros (Edward aux mains d’argent, Jack Skellington dans L’étrange Noël de Monsieur Jack, Ichabod Crane dans Sleepy Hollow, et même Ed Wood …).
Bref, ce film est un vrai « concentré de Tim Burton » !



Ce film est une vraie référence à mon sens car c’est un des rare qui se permette de montrer un enfant autrement que sous un aspect « mignon et gentil » (c’est d’aileurs assez incroyable de penser que Disney ait pu produire ce film).
On retrouve cet attachement aux personnages d’enfants bizarres et décalés dans son petit livre, La triste fin du petit enfant huître et autres histoires. Ses dessins rappellent d’ailleurs l’œuvre d’Edward Gorey, illustrateur anglais qui a créé, entre autre, The Gashlycrumb Tinies, un abécédaire à l’humour noir …




Où le voir ? Généralement dans les bonus du DVD de L’étrange Noël de Monsieur Jack.
Lien : la page consacrée à Vincent sur le portail français dédié à Tim Burton

1 commentaire:

Holly Golightly a dit…

J'adore ce genre.
Il y a un côté étrange, mystérieux, qui me plaît infiniment. J'ai du mal à exprimer mon ressenti, mais tout se passe comme si l'on traversait les apparences de l'enfance.
De même, quand une Agatha Christie se sert d'"innocentes" nursery rhymes pour écrire des romans policiers...