Azur et Asmar
Michel Ocelot, 2006 (France-Italie-Espagne) - 1h39 - Animation 2D/3D
Dans un Moyen Age idéalisé, Azur et Asmar sont élévés comme des frères par Jenane, la mère d'Asmar. Pour les endormir, elle leur raconte l'histoire de la fée des djinns, qu'un prince d'amour viendra un jour délivrer ...
Comme le scenario le laisse présager, Azur et Asmar est avant tout un conte, autant dans ses thèmes que dans sa structure (passage par une serie d'épreuves initiatiques, etc.) ce qui en fait plutôt un film "pour enfants", les adultes pouvant le trouver un peu trop premier degré (on est loin de l'humour potache de Shrek ...). Personnellement, j'apprécie cette façon "hors mode" de viser à la simplicité de l'histoire et de travailler autour d'une narration classique, pour laisser le temps aux (jeunes) spectateurs d'entrer dans la conte et de s'identifier aux personnages. D'ailleurs les nombreux enfants présents dans la salle se sont immergés dans le film dès le début de la projection ...
On peut avoir du mal avec le "conte" mais il est difficile de ne pas être emerveillé par la beauté graphique du film. Les décors sont absolument somptueux, les couleurs explosent sur tout l'écran mais les images restent toujours lisibles malgré des partis pris adudacieux (le palais de la princesse entièrement en noir et blanc, les aplats de couleur pour les vêtements des personnages, entre autres).
L'animation des personnages est toujours un peu rigide malgré l'utilisation de la 3D mais elle garde le côté "marionnette" qu'Ocelot avait déjà exploité dans ses films précédent et qui s'adapte toujours aussi bien à ce genre d'univers.
Les personnages s'expriment à la fois en français et en arabe, et chose étonnante et particulièrement appréciable, il n'y a pas de sous-titres ! Celà ne nuit pas du tout à la compréhension de l'histoire et on découvre avec plaisir la beauté de l'arabe littéraire.
La musique de Gabriel Yared sert le film avec justesse et sensiblité, et évite de sombrer dans le folklorique.
Où le voir ? En ce moment dans les salles.
Liens : mes posts précédents sur ce film (ici, ici et là) et la partie "presse" du site officiel (on peut y télécharger le dossier de presse pour en savoir plus).
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