29 mai 2007

Affiches

En fouillant sur le net, on peut trouver ces belles (et parfois étranges) affiches de grand classiques de l'animation. La plupart sont des oeuvres polonaises des années 60 et 70 : à l'époque, les affiches de tous les films importés en Pologne étaient redessinées par des artistes locaux. D'où la naissance de ces quelques merveilles, très loin de l'univers auquel les productions de l'oncle Walt nous ont habitué ...

Peter Pan - 1960 - Pologne

La Belle au Bois dormant - 1958 - Pologne

Dumbo - 1960 - République Tchèque

Dumbo - 1961 - Pologne

Pinocchio - 1962 - Pologne

Les 101 dalmatiens - 1966 - Pologne

Merlin l'enchanteur - 1969 - Pologne

Cendrillon - 1969 - Pologne

Fantasia - 1961 - Pologne

Fantasia - 1970 - Etats-Unis

La planète sauvage - 1973 - République Tchèque

You'ra au good man Charlie Brown - 1978 - Pologne

The Muppet Movie - 1979 - Pologne

The Yellow Submarine - 2000 - Pologne

Liens : PolishPoster.com, Polish Poster Gallery, Polish-Poster.com et The art of poster

27 mai 2007

Palmarès Cannes 2007

Le jury du 60 festival de Cannes n'a pas oublié l'animation et a attribué le prix du jury à Persepolis de Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud (ex-aequo avec Lumière Silencieuse de Carlos Reygadas).

L'animation a été également récompensé
en dehors de la compétition officielle puisque le Grand Prix Canal + du meilleur court-métrage revient à Madame Tutli-Putli de Chris Lavis et Maciek Sczerbowski.


Joan Sfar a croqué les 15 jours du festival ... à retrouver ICI.

26 mai 2007

Persepolis

Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud, 2007 (France) – 1h35 – dessin animé


Téhéran, 1978. Marjane est une petite fille insouciante dont les seules obsessions sont de pouvoir un jour «se raser les jambes et devenir le dernier prophète de la galaxie». Les événements auxquels son pays va être confronté vont venir bousculer son quotidien ...






Persepolis reprend la trame des trois premiers tomes de la bande dessinée et nous fait suivre le parcours de Marjane, de son enfance au début de l'âge adulte. On découvre avec elle la révolution et la guerre mais aussi toute les « petites histoires » de ses proches. Ce mélange, déjà très présent dans la bd, associé à un ton très libre, nous donne un grand sentiment de proximité avec le personnage principal : peu importe finalement où se déroule ces événements, il s'agit avant tout de l'histoire d'une jeune fille qui cherche sa place dans un monde en plein changement. Si le film avait été tourné en prise de vue réelle, le résultat aurait sûrement été beaucoup plus marqué culturellement voire tenté par le côté « folklore et tradition». L'animation permet d'échapper à tous ces travers grâce à la simplification du dessin et au parti pris radical du noir et blanc : l'action semble « hors du temps », sans autres repères temporels que ceux qui sont donnés volontairement par l'auteur. Les images des manifestations et de combats évoquent de par leur stylisation des images bien plus anciennes et restent pourtant d'une absolue modernité.






Il faut également souligner le magnifique travail d'animation : pratiquement tout a été animé et cleané « à la main », et le résultat est tellement fluide et juste que l'on oublie presque que l'on est en train de voir un dessin animé. Tout comme dans son oeuvre « papier », le graphisme (et donc l'animation) change subtilement pour suivre les pensées de l'héroine, qu'elle imagine la vie mouvementée de son oncle ou qu'elle tombe amoureuse. Ce mélange de techniques (papier découpé, 3D, etc.) se fait oublier tant il soutient la narration.




Un mot enfin sur le choix des voix : les comédiens sont tous excellents, avec une mention spéciale pour Danielle Darrieux en grand-mère peu conventionnelle. Les acteurs laissent vivre les personnages, on oublie leur présence « réelle » (j'ai d'ailleurs du tendre l'oreille pour reconnaîre la voix de Catherine Deneuve), ce qui est de moins en moins courant dans les productions actuelles.



Persepolis n'est pas juste un très bon film d'animation, c'est tout simplement un grand film. J'espère vivement que le jury du festival de Cannes ne passera pas à côté, sous prétexte que c'est un dessin animé ...

Date de sortie : 27 juin 2007 – des avant-premières sont organisées dans plusieurs villes, il suffit de s'inscrire ICI.
Liens : le site officiel, le blog et la page MySpace de Persepolis.

En plus : le site de la galerie Arludik, où l'on peut voir (et acheter) des tirages limités des dessins originaux, et le site de la FIDH (Fédération Internationnale des ligues des Droits de l’Homme.), sur lequel on peut voir une vidéo du vernissage de l'exposition. Les oeuvres seront mises au enchères le 20 juin prochin à l'Espace Cardin et les bénéfices seront reversés à le FIDH.


A noter : à l'occasion de la sortie du film, l'Association réédite Persepolis en monovolume.

16 mai 2007

Presidentti (publicité)

L'agence newyorkaise Stardust vient de signer ce spot "enchanteur" pour la marque de café finlandaise Presidentti.
Un régal pour les yeux !


Où le voir ? ICI
Lien : le site de Stardust.

15 mai 2007

Train

Kouhei Morikawa, 2007 (Japon) - 5'20 - animation 2d

Un très joli clip pour le chanteur Ketsumeishi, loin de ce que l'animation japonaise nous propose généralement : une animation assez brute mais très juste, un trait délicat et des décors aux couleurs changeantes ...
Un petit moment de bonheur !




Où le voir ? ICI
Lien : le site de Ketsumeishi.

10 mai 2007

Madame Tutli-Putli

Chris Lavis et Maciek Szczerbowski, 2007 (Canada) – 17’ 21 – animation de marionnettes


"Madame Tutli-Putli monte à bord du train de nuit, traînant avec elle tous ses biens matériels et des fantômes surgis de son passé.
Voyageant en solitaire, elle partage sa cabine avec des étrangers d'apparence tantôt bienveillante, tantôt menaçante. Quand tombe la nuit, elle se retrouve au cœur d'une angoissante aventure métaphysique où la réalité se confond avec le rêve. Dans ce monde de mystères et de suspense aura lieu l'affrontement de Madame Tutli-Putli avec ses démons intérieurs."

Le court trailer visible sur le site du film nous plonge effectivement dans une ambiance étrange, quelque part entre David Lynch, les frères Quay et Tim Burton. On regrette de ne pas pouvoir en voir plus, d’autant que le résultat est somptueux et troublant : le regard « humain » des marionnettes leur donne une réelle présence …


Où voir la bande annonce ? Sur le site du film.
Liens : le site officiel et le site de Clyde Henry, le studio de Chris Lavis et Maciek Szczerbowski.
En plus : le film sera projeté à la Semaine de la Critique, à Cannes, et lors du festival d’Annecy.